[Perry rhodan 018] la planete piegee(1962) by Karl Herbert Scheer & Clark Darlton

Auteur:Karl Herbert Scheer & Clark Darlton [Scheer, Karl Herbert & Darlton, Clark]
La langue: fra
Format: epub
Tags: - Divers
ISBN: 9782265047358
Google: jztKPQAACAAJ
Publié: 1970-01-02T05:00:00+00:00

Les quatre hommes et le mulot s’étaient enfermés dans le poste. Ils se taisaient, préférant ne plus penser à ce qu’il leur en avait coûté pour se frayer un chemin jusque-là.

Il fallait appareiller. Pour mener à bien la manœuvre, ils n’étaient que cinq : Rhodan, Krest, Tifflor, Sengu et L’Émir. Et le Sans-Pareil était une sphère de quinze cents mètres de diamètre !

Une proportion décourageante…

Ce serait pure folie que de tenter une telle aventure. Personne, pourtant, n’éleva même une protestation.

Le détecteur de structure ne cessait de signaler de nouvelles réémersions. Les escadrilles ennemies jaillissaient de l’hyperespace, en formation de combat ; elles avaient admirablement calculé leurs mouvements.

Tiff, qui surveillait l’appareil, annonça :

— Dans quelques heures, nous aurons les premiers arrivants sur le dos !

Rhodan hocha la tête avec indifférence. Il avait mieux à faire pour le moment : décoller !

— Krest ? Les blocs-propulsion 6, 9 et 14 ? Pourquoi ne sont-ils pas en marche ?

La voix pépiante du mulot couvrit la réponse du Stellaire :

— Je n’arrive pas à lancer les réacteurs iota, dzeta et encore deux autres !

Tiff quitta son poste, pour voler au secours du mulot.

Toute la manœuvre s’accomplissait manuellement.

Wuriu Sengu – le seul de l’équipe à n’être pas spécialiste en la matière – se désespérait de ne pouvoir aider en rien.

Perry Rhodan bondit au tableau de contrôle des compensateurs g. Il gardait, en l’apparence, un calme parfait ; mais, au fond de lui-même, il tremblait de fièvre et d’inquiétude.

— Commandant, j’ai les réacteurs bien en main ! annonça fièrement L’Émir.

Le bourdonnement des machines, tournant encore à vide, se fit plus distinct ; une faible vibration secouait tout l’astronef.

— Tiff, venez ici !

Le détecteur de structure n’avait, pour l’instant, que peu d’importance ; Tiff réoccuperait son poste plus tard.

— Prenez la place du copilote.

Le jeune homme n’eut même pas le temps de s’enorgueillir de cet insigne honneur. Les contrôles à effectuer se succédaient à une cadence affolante.

— Perry, les Honos ! rappela soudain Krest.

Les indigènes, toujours apathiques, n’avaient pas quitté leur place entre les étançons.

— Je les avais bien oubliés ! L’Émir, débarrassez-m’en ! Envoyez-les où vous voudrez, mais suffisamment loin.

— Au diable, si vous le désirez, commandant !

La voix pointue du mulot dominait sans peine le tumulte.

Il ne tenta pas, pour une fois, de « jouer » et d’imposer à ses victimes les tonneaux et autres acrobaties aériennes dont il était friand. En moins d’une seconde, le groupe des Honos se retrouvait déposé en douceur sur l’autre rive du lac.

— La route est libre, commandant !

Les quatre hommes, en dépit de la gravité de la situation, contemplèrent avec stupeur le mulot, capable d’un tel tour de force ; il s’étonna de leur étonnement.

— Qu’y a-t-il ? Je me suis dépêché, c’est tout ! Je vous assure que les Honos se trouvent vraiment de l’autre côté du lac ! Vous pouvez y aller, commandant.

Et Rhodan y alla.

Il enclencha l’écran protecteur, lança les blocs-propulsion.

— La nef pirate ! s’exclama Wuriu.

Sur l’écran, on voyait maintenant l’épave roulée par un

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